Corée du Sud

 

Les Grooms en Corée du Sud – 11 au 15 septembre 1999

Spectacle « La flûte en chantier » et « La baronnade »

 

Séoul Theater Festival (11 et 12/9/99)

Le Festival de Kwachon nous lâche 15 jours avant le départ car le directeur de ce festival - Monsieur LIM - qui avait traité avec nous est limogé. Les rapports sont conflictuels avec le successeur qui finit par annuler notre venue alors que tout était déjà planifié.

C'est donc le Festival de Séoul qui accepte de changer les dates au dernier moment pour nous arranger. Festival dirigé par un metteur en scène qui sait recevoir les artistes (Monsieur Sohn Jin-Chaek). Accueil très chaleureux et convivial.

Nous sommes la seule troupe de théâtre de rue invitée. Les représentations ont lieu dans un square situé en plein quartier étudiant. Jouer dans cet endroit est un challenge car le bruit y est très important (comme partout à Séoul) et nous ne sommes pas amplifiés. Il faut faire taire un groupe de rock qui joue à proximité. Il fait très humide et chaud (30°C), nos costumes de Grooms sont trempés dès la deuxième minute du spectacle...

Public nombreux et très jeune.

On a traduit une partie du texte en coréen et chaque groom ne cesse de répéter son texte dans son coin. Les loges sont pleines de pancartes en carton destinées à servir de sous-titres en coréen pendant le spectacle.

Réactions très vives et enthousiastes du public. Chaque morceau est ponctué d'applaudissements en rythme (sur du Mozart !).

Les passages traduits en coréen font un tabac.

Le Conseiller Culturel, Monsieur Taillandier, assiste au spectacle jusqu'au bout assis sur un coussin présidentiel (le public est quant à lui assis par terre).

A la fin des représentations, des dizaines de jeunes étudiantes viennent nous demander des autographes...

Grands moments de joie pendant les représentations. Le staff coréen est exceptionnel : nombreux repas de fête où nous rencontrons tout un tas d'artistes de théâtre. Les toasts sont nombreux, on apprend à dire tchin tchin en coréen : « Kambe » !

Centre Culturel Français

Ce n'est pas à proprement parler un contrat avec le CCF ; celui-ci fait en fait le lien entre nous et l'organisateur coréen, en l'occurrence une des 21 mairies d'arrondissement de Séoul (celle de Socho, 400 000 habitants).Nous intervenons devant la mairie un mardi à 15h. Le public est très différent de celui du Festival de Séoul : fonctionnaires encravatés, officiels, passants, et beaucoup d'enfants français venus avec leurs institutrices (l'école française toute proche a fermé ses portes pour l'occasion).

Le maire nous fait l'honneur de sa présence, il est placé comme Monsieur Taillandier sur le coussin présidentiel au premier rang.

L'ambiance est plus guindée et moins décontractée. Le public n'ose pas s'approcher, on sent que la présence du maire y est pour quelque chose...

Les journalistes sont venus très nombreux, il y a même la télévision nationale qui passera un reportage de quelques minutes aux informations du soir. Les photographes ont des petits escabeaux pour pouvoir voir de haut ! On est obligés de les pousser pour pouvoir jouer.

Le public se déride quand on choisit le maire dans le public pour interpréter un des rôles du spectacle. Celui-ci finit avec un sac-poubelle sur la tête à la plus grande joie des Coréens. Les politiciens sont en Corée tout puissants et l'on sent les spectateurs ébahis de notre impertinence.

Après le spectacle, cocktail très chaleureux en compagnie du maire et du personnel du Centre Culturel français.

 

Alliance française de Pusan

A nouveau un arrangement peu particulier : c'est une collaboration entre l'Alliance française et le Paradise Beach Hotel (plus grand hôtel de la ville). L'hôtel paye l'hébergement, la nourriture et la moitié du cachet ; l'Alliance prend en charge l'autre moitié du cachet et les transports au départ de Séoul.

Il s'agit en fait de l'inauguration d'une nouvelle aile de ce grand hôtel de luxe et nous sommes chargés de l'accueil du public et de l'animation de la soirée.

Grand contraste avec les jours précédents : on passe de la rue au grand faste des palaces.

Nos costumes sont de circonstance !

Public nombreux et très habillé. Lâcher de ballon, rubans et tutti quanti...L'Alliance a réussi à négocier une salle de réception où elle reçoit ses invités pendant que les officiels coréens dînent en grande pompe.

Nous décidons de cacher notre chanteuse parmi les invités et de l'utiliser en « baronne » : après avoir interprété deux morceaux, nous demandons aux convives s'il n'y a pas une chanteuse parmi eux. Après quelques essais infructueux, notre « baronne » se présente et intervient à nos côtés si bien que le public se demande si elle fait partie du groupe ou non.

A la fin du repas, intervention dans les jardins de l'hôtel.

Les passants n'appartenant pas à l'hôtel se massent derrière les grilles de l'hôtel pour écouter la musique.

On décide d'aller les retrouver et d'inviter les officiels à nous suivre sur la plage où nous attendent les gens de la rue. Très grande émotion au contact de cette masse humaine. Le directeur de l'Alliance est surpris dansant la java avec une coréenne !

Nous réitérons nos remerciements à l'AFAA qui pour la quatrième fois en 10 ans soutient notre travail :

- 1989 : Bicentenaire de la Révolution Française à Houston (USA).

- 1993 : Inauguration de l'Institut Français de Tel-Aviv et tournée en Israël.

- 1994 : Nogedaïdoge Festival (Yokohama).

- 1999 : Tournée en Corée du Sud.

Nous venons d'être contacté par le Festival de la Médina à Tunis pour noël 99. Ils ont eu notre contact grâce à la documentation que vous leur avez envoyée.

Une tournée est également en projet pour 2001 en Corée du Sud : Monsieur Lim, ancien directeur du Festival de Kwachon veut nous programmer au Festival de Chonju dont il a à présent la charge.

 

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